Brusquement, Jeff poussa les commandes, emmenant le bombardier dans un plongeon vertigineux ! Un piquéabsolument fou ! Une véritable descente aux enfers ! En quelques secondes, les moteurs se mirent à hurler à la mort. Les forces centrifuges plaquèrent tous les membres d'équipage contre le fond de leurs sièges ! Fabien se retrouva oppressé contre ses mitrailleuses. Henry scotchécontre sa bulle de protection. Le Lancaster se précipitait déliberement et rapidement vers le sol. L'idée, s'était de profiter des forces du vent pour éteindre le moteur en feu. Alors que l'altitude chutait terriblement vite, les langues de feu qui s'échappaient de la motorisation s'obstinaient !
– Cinq cents kilomètres par heure ! Signala l’Ecossais.
Le bombardier vibrait, tremblait, hurlait de toute sa structure métallique. Dans le poste de navigation-radio, crayons et cartes qui n'avaient pas été attachées, s'éparpillèrent en catastrophe dans tout l'habitacle.
– Six cents kilomètres par heure ! Jeff, nous allons briser les ailes, il faut redresser !
– Encore un peu ! On y est presque !
Le feu commença àperdre en intensité. La fumée prenait le pas sur les flammes. Dans l'intercom, tout l'équipage en entier s'affolait.