Julien est un jeune peintre à la bouillonnante ardeur, obnubilé par la mort, victime semi-consentante d’un système psychiatrique.... Ce texte est une plongée dans les a res intimes de la création, la nécessité absolue de respirer par l’art, l’abandon total et implacable à la peinture... le génie qui frôle la folie et qui fait peur au commun des mortels,... Avec une question : être normal, quel en est le critère ? Qui sont ces personnes qui nous entourent et qui, un jour, fortes de leurs droits de jugement, 
seront en mesure de nous condamner aveuglément, Julien, nous, vous ? 
Un roman rare et passionnant.

CRÈVE LA FIN

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Jack BOLAND
"Inquiet d’une naissance, que l’on disait négligeable, je m’étais recherché jusque dans la conception de mon innocent embryon. Enfant, je me sentais pressuré à l’intérieur d’un asile singulier, dans lequel je n’aurais été qu’un simple fœtus tragique à croissance lente. Sans être différent des autres, je sortais d’un moule qui n’était pas homologué par la norme. On me reprochait de frayer sans cesse avec la Mort...

Au cours de ma dixième année, il s’avéra, qu’elle était devenue mon sujet de prédilection. Si je n’avais pas encore assisté à un décès, je n’étais pas dupe de notre nalité, je la savais inéluctable, et me passionnais pour elle, comme je m’en ammais pour mes héros de BD. La Mort, comme une copine d’école, et au même titre que mes maquettes d’avion, mes tubes de couleur, mon walkman ou mes patins à glace, faisait partie de mes fréquentations. N’avais- je jamais vu tuer un poulet, un porc ou un lapin, lors de mes vacances campagnardes et, après qu’ils furent saignés, ne m’étais-je pas rendu compte de leur immobilité, ni compris ce qu’était la Mort ? Mon équivoque curiosité enfantine, fit d’Elle, une personne étrangère qui m’était proche."

CRÈVE LA FIN

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